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Actualité du 08/11/2019
Un feu de cheminée... n'est pas une fatalité !


Un feu de cheminée... n'est pas une fatalité !

Feux de cheminée, des causes, des conséquences mais surtout des mesures de prévention !

Si le feu de cheminée évoque très souvent une ambiance chaleureuse autour d’une flambée de bûches, il peut malheureusement parfois être synonyme d’un désagrément pouvant avoir de graves conséquences lorsqu’il s’agit d’un embrasement à l’intérieur du conduit de cheminée.

Chaque année à l’approche de l’hiver, les sapeurs-pompiers connaissent une recrudescence des interventions pour ce type de sinistre lié à la reprise de l’activité de chauffage dans les habitations.

En 2018, les sapeurs-pompiers de Loir-et-Cher sont intervenus à 262 reprises pour lutter contre des feux de cheminée, ce qui représente près d’un tiers des incendies domestiques.

Qu’est-ce qu’un feu de cheminée ?

Au-delà de la traditionnelle cheminée ou du poêle, tout appareil de chauffage utilisant un combustible de type bois, pellets ou charbon voire gaz pour les chaudières, est équipé d’un conduit qui, au fil du temps, se tapisse de suie et de résidus issus de la combustion.

Il arrive que des particules non brûlées s’enflamment en remontant le conduit et enflamment à leur tour les résidus et la suie qui s’y trouvent collés. Dans certains cas, la chaleur intense dégagée par la combustion suffit à enflammer ces dépôts.

Quels sont les risques ?

Lorsque la quantité de dépôts est importante, le feu peut alors prendre de l’ampleur et se propager dans tout le conduit qui pourra être endommagé. La température s’élève rapidement et la chaleur produite rayonne dans les zones environnantes avec un risque de propagation à l’extérieur du conduit.

Le feu de cheminée, dans les habitations, peut alors se propager dans des parties généralement peu visibles situées entre l’appareil de chauffage et l’orifice du conduit en toiture (cloisons, grenier, combles, planchers, charpente…).

Un tel sinistre peut avoir de très lourdes conséquences pouvant aller jusqu’à la destruction complète de l’habitation ou du bâtiment.

Quelles sont les causes ?

La cause la plus fréquente de déclenchement d’un feu de cheminée est le défaut de ramonage. En l’absence de nettoyage et d’inspection des conduits, les dépôts de résidus et de suie peuvent s’accumuler en grande quantité.

Certaines essences de bois et l’utilisation de bois vert favorisent un encrassement plus rapide et plus conséquent en dégageant des fumées plus abondantes.

Une obstruction du conduit peut également être la cause génératrice d’un feu de cheminée, notamment dans le cas de la chute d’un nid d’oiseau dans le conduit.

Quelles mesures de prévention ?

Un entretien régulier des conduits et des appareils à combustion reste la première précaution.
Cet entretien consiste principalement en un ramonage obligatoire 1 à 2 fois par an selon les cas (dispositions du Règlement Sanitaire Départemental) réalisé par un ramoneur qui remettra un certificat de ramonage.
Par ailleurs, les installations doivent impérativement être réalisées conformément aux normes en vigueur et ce, par des professionnels. Elles peuvent utilement être complétées par des dispositifs de protection de l’orifice en toiture (chapeau) visant à éviter toute chute de matériaux, de nids ou d’animaux susceptibles d’obstruer le conduit. La pose d’une ou plusieurs trappes de visite le long du conduit de cheminée, permet non seulement d’en contrôler la propreté et l’entretien mais facilite également l'intervention, le cas échéant, des sapeurs-pompiers.
Enfin, s’agissant des autres mesures de prévention et de protection, pour une cheminée à foyer ouvert, l’installation d’un pare-feu est indispensable et une surveillance est requise.

Quels combustibles utiliser ?

L’emploi de bois sec non traité est primordial en préférant du bois dur, comme le chêne, le hêtre, l'érable ou le merisier et en proscrivant certaines essences telles que les résineux qui favorisent l’encrassement du conduit.

Il convient de ne pas brûler de matériaux contenant des substances chimiques, des cartons, des journaux ou autres déchets qui, pour ces derniers, sont susceptibles de produire des fragments incandescents.

L’emploi de solvant, d’alcool ou de carburant est strictement proscrit notamment pour l’allumage ou l’activation du feu.

Il est fortement déconseillé de charger la cheminée pour la nuit avant d’aller se coucher.

Comment reconnaître un feu de cheminée ?

Un feu de cheminée se caractérise par :

  • une odeur âcre de suie ;
  • un ronflement dans le conduit qui évoque le bruit d’un essaim d’abeilles ;
  • une forte élévation de température à proximité du conduit ;
  • la chute de débris de suie ;
  • le dégagement d’une fumée abondante ;
  • l’apparition d’étincelles voire des flammes au débouché supérieur du conduit.

Comment réagir en présence d’un feu de cheminée ?

  • Appeler immédiatement les sapeurs-pompiers par le 18 ou le 112 ;
  • Faire sortir toutes les personnes se trouvant dans l’habitation ou le bâtiment ;
  • Sans prendre de risque et si cela est possible, couper le tirage (insert ou poêle) et diminuer l’intensité du foyer en utilisant un extincteur à eau pulvérisée, d’un flacon vaporisateur ou en projetant du sable ou de la terre dans l’âtre. La projection massive d’eau est dangereuse en raison du dégagement de vapeurs brûlantes et du risque de choc thermique pouvant endommager les installations ;
  • Ecarter le mobilier et les objets inflammables situés à proximité ;
  • Fermer portes et fenêtres le cas échéant (courants d'air) et se mettre en sécurité à l’extérieur du bâtiment ;
  • Accueillir les sapeurs-pompiers et les guider.

Télécharger l'affiche de Prévention réalisée par le Lieutenant-colonel LOEW


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